A 7h30, nous sommes dans la salle d’attente de l’hôpital. On nous appelle et nous installe dans la chambre. L’infirmière vérifie tous les papiers avec nous et va installer PapaOurs pour qu’il donne son échantillon. Pendant ce temps, je passe la magnifique blouse de l’hôpital. Quand il revient, l’infirmière me pose la perfusion et nous fait une prise de sang à chacun pour vérifier nos sérologies avant que le labo manipule nos échantillons respectifs.
L’anesthésiste vient me voir et discute avec moi. Elle est super douce. Elle me dit que l’on peut faire la procédure sous hypnose. La gynéco m’en avait parlé lors du rendez-vous pour le protocole de traitement. Je lui avoue que je suis sceptique mais que l’on peut essayer. Si ça peut me permettre d’avoir moins de médicament et d’être moins dans le gaz après alors je tente.
A 9h, c’est parti, direction le bloc. Je m’installe sur la table en position gynécologique et on me met une couverture. C’est fou comme il fait toujours si froid dans les blocs. L’anesthésiste commence la séance d’hypnosédation. Pendant ce temps, on me prépare pour une anesthésie normale. Si jamais j’ai mal ou que je n’y arrive plus, ils peuvent injecter une dose d’anesthésique et on passe du coup en anesthésie générale.
Elle m’explique tous les appareils autour de moi et les différents bruits que j’entends. Celui qui me « panique » le plus c’est le bruit de mon rythme cardiaque. Je trouve que mon coeur bat vite et, au début, j’ai tendance à trop me focaliser sur ce bruit. Ensuite, l’anesthésiste se sert des renseignements que je lui ai donné lors de notre discussion dans la chambre pour me parler. La gynéco arrive environ 5 minutes plus tard et commence par désinfecter la zone. Intérieur et extérieur. A l’intérieur, elle a fait 3 fois avec un tampon mais j’ai cru qu’elle rentrait son bras en entier tellement j’ai eu mal. Je sentais d’ailleurs des larmes couler le long de mes joues. Ma respiration s’est accélérée et mon coeur aussi. Plus j’entendais les bips rapprochés, plus je paniquais. J’étais prête à tout arrêter et à demander l’anesthésie générale. L’anesthésiste a réussi à me calmer et ma respiration et mon coeur ont ralenti. Je me sentais bien. J’ai senti la petite piqûre d’anesthésie locale dans le fond du vagin mais ce n’est pas douloureux du tout. Ensuite, je sens la sonde et l’aiguille de ponction. C’est désagréable et j’arrive à gérer la douleur grâce à l’hypnose. L’anesthésiste me parle de PetiteOursonne, de ma famille qui habite loin et tout ça me détend et me calme. Elle me frictionne au bout d’un moment car j’ai froid. Puis je sens que la gynéco enlève la sonde d’échographie et l’anesthésiste me dit que c’est fini (déjà?!) et que je peux revenir dans le bloc et ouvrir les yeux quand je me sens prête.
J’ai réussi, je suis super fière de moi. L’anesthésiste et la gynéco me disent que j’ai super bien géré et que tout s’est très bien passé. Je reviens dans ma chambre à 9h50. J’ai très mal aux ovaires, surtout à gauche (il y avait 17 follicules). L’antidouleur met un peu de temps à faire effet. On me met aussi un anti-inflammatoire. Au bout d’une quinzaine de minutes, je sens que ça marche. PapaOurs va me chercher à manger et ça me fait du bien car j’avais très faim. Le fait d’avoir eu très très peu d’anesthésique me permet de récupérer beaucoup plus vite et de ne pas du tout être dans le gaz. Si je devais recommencer (ce que je n’espère pas du tout), je referais l’hypnose. Même PapaOurs m’a dit que j’avais meilleure mine que la dernière fois. Et aujourd’hui, le lendemain, contrairement à la 1ère FIV, je ne comate pas dans mon canapé à cause de l’anesthésie générale, je me sens vraiment bien.
Vers 11h15, l’infirmière vient m’enlever la perfusion et nous donne toutes les instructions de traitement (médicament pour éviter les infections et ovule de progestérone par voie vaginale). Je me rhabille et on attend la gynéco. A 13h00, elle arrive enfin. Elle me redonne les mêmes instructions que l’infirmière et nous annonce qu’on a eu 13 ovocytes (sur les 26 follicules). C’est l’objectif qu’elle s’était fixée donc elle est très contente. Moi aussi. On rentre ensuite à la maison.
Maintenant, j’attends que l’hôpital de Bruxelles me téléphone pour me dire si on a des embryons, combien on en a et à quelle heure aura lieu le transfert samedi. Déjà une bonne étape de passée 🙂