FIV 4

FIV 4 : 1er contrôle

Vendredi dernier, j’ai été faire mon contrôle de mise au repos suite à l’injection de décapeptyl. Tout était bien au repos. La gynéco me dit alors qu’elle va compter. Je l’entends dire 1, 2, 3, 4, puis elle se tait et je vois la vois juste faire des petits hochements de la tête. Elle annonce 24. Je lui demande alors si c’est le nombre de follicules qui peuvent se développer et elle me dit que oui. Wahou. Je pensais que c’était en tout mais je sens qu’elle met la sonde d’échographie à gauche et qu’elle refait ses hochements de tête pour compter. 18 me dit-elle. J’ai donc 42 petits follicules prêts à grossir. Si avec ça on n’a pas une belle récolte et au moins un bel embryon !

Du coup, on a commencé les piqûres de Puregon vendredi soir. Premier contrôle hier. J’avais bien senti que ça tiraillait et je m’attendais donc à avoir plusieurs follicules. C’était au-delà de mes espérances. A droite, 12 follicules sur les 24 ont déjà grossi. A gauche, 5 follicules sur les 18. Ce qui me fait 17 follicules pour le moment. Je sais que certains peuvent encore grossir et que je peux être à une vingtaine de follicules le jour de la ponction.

Je suis vraiment contente même si je sais que je réagis toujours très bien au traitement. Maintenant, il faudra voir la qualité des ovocytes. Le nombre, c’est bien mais la qualité c’est nettement mieux.

Avant de partir, la gynéco me demande ce qu’il me reste au niveau du traitement. Je lui dis alors que si on reste à 125UI j’ai assez pour tenir jusqu’au contrôle de vendredi matin mais si on passe à 150UI, je n’ai pas assez. La 2ème gynéco présente (une nouvelle) dit alors en plaisantant « madame fait son schéma toute seule ». Ma gynéco et moi-même avons dit en même temps « malheureusement madame commence à être une habituée ».

Prochain contrôle demain, j’espère que les follicules auront bien grossi. En attendant, à chaque FIV, je me paye des symptômes en plus. Cette fois-ci, fatigue, nausées persistantes, douleurs dans la poitrine et tiraillements dans l’utérus (mais non ma cocotte, tu n’es pas enceinte mais si le traitement te nargue en te donnant tous les symptômes d’une grossesse).

FIV 4

FIV4 : plus vite que prévue

Mercredi 9 mai, vers 17h30-18h, je reçois un coup de téléphone de ma gynéco catastrophée. Elle vient d’apprendre que l’hôpital qui gère les transferts d’embryons fermera du 15 juin au 30 août. Sauf que elle, elle avait prévu des patientes pour fin juin. Comme moi par exemple. Elle m’explique alors que, selon mon cycle, on avancera la FIV. Coup de chance, pour une fois j’ai eu un cycle plutôt court et j’ai eu mes règles la semaine précédente. Elle est soulagée (moi aussi). Elle fait rapidement ses calculs et elle me dit que je dois avoir l’injection de décapeptyl le 14 mai soit le lundi suivant (déjà !!!). On contrôle le 24 mai et si tout va bien on commence les piqûres le 25 mai. On avance donc la FIV d’environ 3 semaines.

Quand j’ai raccroché, j’ai eu un double sentiment : de l’impatience et de la joie par rapport à l’avancement puis de l’angoisse par rapport au travail. Il ne me reste qu’une semaine et demi à travailler (en sachant qu’il restait 2 jours fériés). Autant dire que mes directrices n’ont pas forcément bien pris la nouvelle au début puis, après, ça a été. C’est la pénurie dans l’enseignement mais elles ont réussi à me trouver une remplaçante. J’ai donc dit au revoir à mes petits élèves cette semaine car je suis en arrêt jusqu’à la fin de l’année scolaire (j’aurai pu rentrer le 25 juin mais ma directrice m’a vivement conseillé de prendre jusqu’à la fin).

J’ai donc téléphoné hier pour avoir un rdv de contrôle pour aujourd’hui mais l’infirmière me dit « ce n’est pas possible, on est ouvert que les lundi, mercredi et vendredi ». Je le sais bien ça Madame mais moi je vous donne les dates que la gynéco m’a transmises. Finalement, c’est contrôle demain matin, coup de téléphone demain midi et si tout va bien, piqûre demain soir.

Le principal effet secondaire du décapeptyl sur moi, ce sont des sueurs nocturnes. Je me réveille de chaud complètement trempée et, quelques minutes après, je frissonne de froid. Ajouter à ça une météo changeante, résultat : angine à streptocoque pour bien commencée la FIV, youhou !!! Je suis sous antibiotique jusqu’à la semaine prochaine et, quelques jours plus tard, je reprendrai exactement le même antibiotique pour une éventuelle infection suite à la ponction. Je suis tombée enceinte sur un schéma long avec décapeptyl et je me souviens que j’avais aussi attrapé un bon coup de froid avec ces sueurs nocturnes (c’était en janvier la dernière fois).

Nous voilà donc lancés dans cette nouvelle FIV. Un schéma qui fonctionne sur moi et qui m’a donné une grossesse la dernière fois qu’on l’a fait donc, croisons très fort les doigts pour que le même schéma se reproduise. J’ai beau savoir que je réagit toujours très bien à la stimulation, j’ai toujours en moi cette petite angoisse que tout s’arrête n’importe quand parce que tout n’est pas au repos ou parce que je ne réagit pas bien … Qu’est-ce que les FIV peuvent nous apporter en stress !

gogogo

PetiteOursonne

Le temps passe et ne se ressemble pas.

3 ans et 5 mois. C’est ton âge aujourd’hui et aussi le temps qu’on a dû attendre avant que tu arrives dans nos vies. Aujourd’hui, nous avons passé exactement le même temps à t’espérer qu’à t’aimer. Autant dire que la notion du temps par rapport à ces 3 années n’est pas du tout la même. Les 3 ans d’attente, d’échecs, d’espoirs et de traitements m’ont paru durer une éternité. J’avais l’impression que les mois passaient sans que je puisse faire quelque chose. J’avais souvent envie d’accélérer le temps pour commencer plus vite les traitements et nous donner plus vite une nouvelle chance. Les 3 ans avec toi m’ont paru durer quelques mois. J’ai l’impression que tu es née hier. J’ai l’impression qu’hier encore on rentrait à trois à la maison en se disant « on fait quoi maintenant? ». J’ai très souvent envie de pouvoir faire pause pour profiter de toi et du temps qui passe si vite avec toi.

Cela fait 3 ans à quel point je sais la chance que j’ai d’être devenue une maman et que je sais que j’étais faite pour ça, pour toi.

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